et la regarde passer. C'est une voiture du
Bon-Secours. Elle sait où elle va
Comme elle trotte vite? pense-t-elle
C'est comme une sorcellerie. Un instant,
elle croit qu'il faut qu'elle appelle les
gens, qu'il faut qu'elle dille avec eux,
qu'elle retourne d'où elle vient. Un
moment, une affreuse honte la saisit
comme elle ne l'a jamais sentie, elle
sait qu'elle vient d'être lâche et mauvaise
Mais entendant au loin le sifflet et le
roulement se perdre tout à fait une
joie sauvage l'étreint elle court vite...
sauvée. Des gens viennent au devant
d'elle, elle n'a pens peur d'eux-le plus
difficile est surmonté. Le bruit de la ville
se fait plus distinct, tout devient plus
clair devant elle; elle voit déjà la ligne.
des maisons de la Praterstrasse et c'est
comme si là-bas, une copie l'attend
parmi laquelle elle va disparaître sans
laisser des traces. Elle peut à présent s'
approcher d'un réverbère pour regarder à
sa montre, le calme ne lui manque plus
C'est neuf heures moins dit minutes.
Elle écoute le tic-lac de la montre - elle ne
s'est pas arrêtée. Elle pense. Je suis saine
et sauve... ma montre marche... et lui
lin... mort... Fatalité... Elle sent
comme si tout lui était pardonné.
comme si jamais elle n'avait commise
une faute. Ça s'est démontré, oui ça
s'est démontré. Elle entend comme elle
prononce ces mots à haute voix. Et si
le sort en avait décidé autrement?
Si c’était elle qui maintenant était
conchée là-bas dans le fossé et lui qui
fut sain et sauf? Il n'aurait pas pris
la fuite, non... lui, certainement non¬
Mais lui est un homme. Elle est une
femme - et elle a un enfant et un
mari-Elle a bien fait - Elle n'a fait
que son devoir - ainsi son d'avoir. Elle sait
parfaitement bien, que ce n'est pas par
sentiment du devoir qu'elle a agi de
la sarte... Elle a pourtant bien fait
Bon-Secours. Elle sait où elle va
Comme elle trotte vite? pense-t-elle
C'est comme une sorcellerie. Un instant,
elle croit qu'il faut qu'elle appelle les
gens, qu'il faut qu'elle dille avec eux,
qu'elle retourne d'où elle vient. Un
moment, une affreuse honte la saisit
comme elle ne l'a jamais sentie, elle
sait qu'elle vient d'être lâche et mauvaise
Mais entendant au loin le sifflet et le
roulement se perdre tout à fait une
joie sauvage l'étreint elle court vite...
sauvée. Des gens viennent au devant
d'elle, elle n'a pens peur d'eux-le plus
difficile est surmonté. Le bruit de la ville
se fait plus distinct, tout devient plus
clair devant elle; elle voit déjà la ligne.
des maisons de la Praterstrasse et c'est
comme si là-bas, une copie l'attend
parmi laquelle elle va disparaître sans
laisser des traces. Elle peut à présent s'
approcher d'un réverbère pour regarder à
sa montre, le calme ne lui manque plus
C'est neuf heures moins dit minutes.
Elle écoute le tic-lac de la montre - elle ne
s'est pas arrêtée. Elle pense. Je suis saine
et sauve... ma montre marche... et lui
lin... mort... Fatalité... Elle sent
comme si tout lui était pardonné.
comme si jamais elle n'avait commise
une faute. Ça s'est démontré, oui ça
s'est démontré. Elle entend comme elle
prononce ces mots à haute voix. Et si
le sort en avait décidé autrement?
Si c’était elle qui maintenant était
conchée là-bas dans le fossé et lui qui
fut sain et sauf? Il n'aurait pas pris
la fuite, non... lui, certainement non¬
Mais lui est un homme. Elle est une
femme - et elle a un enfant et un
mari-Elle a bien fait - Elle n'a fait
que son devoir - ainsi son d'avoir. Elle sait
parfaitement bien, que ce n'est pas par
sentiment du devoir qu'elle a agi de
la sarte... Elle a pourtant bien fait