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est oublie.
chambre d'amis parce que le pauvre Korsakow y a passé la nuit
il y a huit jours. Mais je ne crois pas que les morts aient la
permission de revenir la première nuit.
AUER. - Peut-on t'entendre parler ainsi...!
REDERIC.- (soudain grave) Mes enfants, mais c'est simplement horri-
ble! Il y a huit jours, il a dormi là et la veille au soir il a
encore joué du piano - le nocturne en si-bémol de Chppin - et
quelque chose de Schumann-, et nous étions assie là sur la vé-
randa. Otto était là aussi et le couple Natter. Lequel de nous
aurait pu penser! - Si on savait seulement pourquoi il a fait
cela? Hein, Genia, - il ne t'a rien dit non plus?
NIA. — A moi?... 1/2
REDERIC.- (sans prendre garde à l'attitude de Genia) Folie soudaine
disent les gens. Mais on devrait d'abord nous dire ce que c'est
qu'une folie soudaine. Toi, Mauer, tu peux peut-être me l'ex-
pliquer.
UER. - D'abord je ne suis pas un psychiâtre - et ensuite cela ne me
surprend pas qu'on se tue. Nous sommes tous quelquefois bien près
de le faire. J'ai une fois voulu me tuer à quatorze ans parce
qu'un professeur m'avais mit de mauvaises notes dans mon carnet
de classe.
KEDERIC.- Dans un cas pareil, j'aurais plutôt tue le professeur...
Ce qui m'aurait amene, je le oMains, à en tuer beaucoup.
AUER.- Mais pense dinc, un artiste! Ils sont tous plus ou moins anor-
Avoir nue
maux. D'abord parce qu'il, ils croient à leur importance. Cambi-
marque indique
tion personnelle xxx un trouble de l'esprit. C'est spéculer
sur l'immortalité! Et les artistes qui ne sont que des exécu-
tants sont à ce point- de vue là bien mal places. Ils peuvent
être aussi grands qu'ils le souhaitent, il ne reste finalement
est oublie.
chambre d'amis parce que le pauvre Korsakow y a passé la nuit
il y a huit jours. Mais je ne crois pas que les morts aient la
permission de revenir la première nuit.
AUER. - Peut-on t'entendre parler ainsi...!
REDERIC.- (soudain grave) Mes enfants, mais c'est simplement horri-
ble! Il y a huit jours, il a dormi là et la veille au soir il a
encore joué du piano - le nocturne en si-bémol de Chppin - et
quelque chose de Schumann-, et nous étions assie là sur la vé-
randa. Otto était là aussi et le couple Natter. Lequel de nous
aurait pu penser! - Si on savait seulement pourquoi il a fait
cela? Hein, Genia, - il ne t'a rien dit non plus?
NIA. — A moi?... 1/2
REDERIC.- (sans prendre garde à l'attitude de Genia) Folie soudaine
disent les gens. Mais on devrait d'abord nous dire ce que c'est
qu'une folie soudaine. Toi, Mauer, tu peux peut-être me l'ex-
pliquer.
UER. - D'abord je ne suis pas un psychiâtre - et ensuite cela ne me
surprend pas qu'on se tue. Nous sommes tous quelquefois bien près
de le faire. J'ai une fois voulu me tuer à quatorze ans parce
qu'un professeur m'avais mit de mauvaises notes dans mon carnet
de classe.
KEDERIC.- Dans un cas pareil, j'aurais plutôt tue le professeur...
Ce qui m'aurait amene, je le oMains, à en tuer beaucoup.
AUER.- Mais pense dinc, un artiste! Ils sont tous plus ou moins anor-
Avoir nue
maux. D'abord parce qu'il, ils croient à leur importance. Cambi-
marque indique
tion personnelle xxx un trouble de l'esprit. C'est spéculer
sur l'immortalité! Et les artistes qui ne sont que des exécu-
tants sont à ce point- de vue là bien mal places. Ils peuvent
être aussi grands qu'ils le souhaitent, il ne reste finalement